AFAJA : Association Française des Avocats et Juristes Arméniens

Poètes arméniens disparus


Intervention de Vincent NIORÉ :

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Vincent NIORÉ au palais littéraire

« Il n’y a ni en deça ni au-delà, rien que la grande unité, où ces êtres qui nous surpassent, les Anges, sont chez eux ».

La poésie arménienne est universelle comme les êtres, comme la musique qui est le seul langage universel, le seul qui unit les peuples. Nous parlons d’universalité. Parler des poètes arméniens c’est encore évoquer Léo Ferré, Charles AZNAVOUR, ARAGON, bien sûr VOLTAIRE.

Cette soirée sera entrecoupée d’œuvres musicales des poètes arméniens dénommés les Achough dont précisément Sayat Nova, poète arménien du 18ème siècle (1712-1795), troubadour qui rayonnât dans le Caucase, en Asie mineure, dans tout le Proche-Orient et qui mourut dans une église, massacré à coups de sabre par des soldats persans.

L’Arménie historique se souvient du « Perse incendiaire » ! Sayat Nova assassiné pour avoir refusé de renier sa foi et qui abandonna femme et enfants (quatre enfants) pour se retirer dans un couvent perdu avant de périr et après avoir servi le Roi de Géorgie jusqu’en 1759.

L’Achough est tout à la fois musicien, poète, chansonnier et conteur de fables....

Sayat Nova fut l’un des Achough les plus renommés au 18ème siècle notamment à travers un poème chanté « Kamantcha » qui est un instrument de musique : une vièle à quatre cordes dont il est dit « qu’elle soulage les cœurs brisés et qu’elle a le pouvoir d’atténuer la souffrance des malades ».

Place à l’orchestre de la troupe de danse Navassart, ces musiciens de la danse héritiers des achough. Navassart créée il y a presqu’un demi-siècle et qui par la danse est un hymne à la fierté de tout un peuple dit-on. « Il ne s’agit pas de danse mais de l’histoire vivante d’un pays ou même la danse à sa fierté ».

NAVASSART s’est produite à New-York au Dale Carnegie Hall, à Londres au Royal Albert Hall et à Paris au Palais des Congrès ! 40 siècles te contemplent NAVASSART !!!

Ce soir, nous avons la chance d’accueillir trois musiciens d’excellence, David PABOUDJIAN, Keram PABOUDJIAN, Vahé Der KALOUSTIAN, deux manient le duduk qui est un hautbois taillé dans du bois d’abricotier sauvage, un autre exerce son art sur le dehole, un tambour. Il y a le père, le fils, également le Saint Esprit, je veux dire cet esprit sain dans un corpus sain, le nôtre. La question posée ce soir est celle de savoir comme le dit très justement notre confrère et ami Gyslain Di Caro si « toute culture est culture de la mort », et de citer Bossuet « Sermons sur la mort : je vous adresse à la mort pour être instruits de ce que vous êtes ». Citons d’emblée SIAMANTO, le plus puissant des poètes arméniens massacrés : « Et avec la lune solitaire et sanglante, comme une myriade de statues de marbre immobiles, tous les corps morts de notre terre se levèrent pour prier l’un pour l’autre ».(extrait du poème la prière).

Lire le texte complet :

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Poètes Arméniens disparus
texte de Vincent NIORÉ, AMCO – Sévag TOROSSIAN